Mais qui donc est Marc?

marc Hamon

Marc, sera notre guide pour découvrir le patrimoine bocager autour du château de Lanrigan, le 8 mai prochain, il pose ici dans son jardin avec Annick, sa muse qui l’inspire depuis presque toute une vie.

Il habite Lanrigan et est originaire de Meillac. Toute sa vie, il a pris soin d’une grande partie du patrimoine bocager et des landes de la commune puisqu’il fait partie des 3 agriculteurs qui étaient encore en activité au début du XXIème siècle  et qui ont exploité les terres bocagères du secteur.

Il se définit lui-même comme un gardien du bocage, et aime rappeler que pendant la période du remembrement, il a écouté « la science », mais aussi les conseils de son grand-père… et plutôt que d’élaguer et supprimer les bocages, il les a au contraire restaurés tout en participant à une meilleure redistribution/organisation des terres.

Autant vous le dire de suite, lorsque Marc commence à raconter, c’est comme si on ouvrait un livre sans réaliser combien il sera difficile de le refermer tellement il nous embarque.. Qu’on se le dise donc , Marc fait partie de ce que l’on appelle, « les mémoires d’un territoire ».

Je vois déjà certains qui vont vouloir s’accaparer le livre pour eux tout seuls ; mais c’est mal connaître Marc, pour qui la passion est de transmettre au plus grand nombre. 

Transmettre son amour pour la terre, pour le paysage.

Le métier d’agriculteur, il l’a exercé pour ça : pour avoir le privilège de vivre près des arbres, d’être gardien de l’eau, de communiquer avec les animaux, de travailler au rythme des saisons.. de lire les histoires que lui racontent les sillons dans la terre, les rides des vieux arbres.

Un jour il a trouvé une pierre taillée du néolithique qui servait entre autre pour les trépanations tellement elle est aiguisée.. et bien, comme il aime à le dire lui même, cette pierre est en soi une écriture venant des âges lointains, 4 ou 5000 ans et qui raconte un peu de l’Histoire de l’époque, à cet endroit..
Les vieilles pierres, c’est aussi le château de Lanrigan et son propriétaire avec qui il entretient une relation privilégiée et ce château écrit lui aussi l’Histoire de la commune.

Transmettre toujours.. puisque les deux filles de Marc sont aujourd’hui installées en agriculture, l’une ayant repris l’exploitation sur la commune, devenant à son tour gardienne d’une partie du patrimoine naturel de la commune et l’autre a acquis des terres dans une commune voisine.

Transmettre encore, car en bon gardien qu’il est, Marc aime rappeler que Lanrigan est sur la ligne de partage des eaux, coupée en deux : une partie de la commune est sur le bassin versant qui irrigue le Linon et la Rance tournée vers le Nord et la Manche… et l’autre partie est sur le bassin versant sud et accueille les sources de l’Ille, affluent de la Vilaine qui se jette en Atlantique.

Coupée en deux, Lanrigan, l’est aussi physiquement lorsqu’au XIX ème siècle, le chemin de fer traverse le village et sépare le Bourg du reste des hameaux… Un petit traumatisme à l’époque, car si en apparence ce sont juste deux rails qui traversent la commune ; dans les faits, les troupeaux de vache notamment sont incapables de traverser cet obstacle et sont obligés de longer les rails jusqu’à l’unique passage à niveau à l’entrée de la commune pour soit rejoindre la ferme, soit la pâture.. multipliant par deux ou 3 les temps de déplacements…

Du coup, si le lieu dit « le Bourg » existe toujours avec les bâtisses où étaient l’épicerie et le café du village toujours debout, il est excentré par rapport à l’église,  la Mairie et le centre du village actuel qui n’est autre qu’un pâturage ou paissent les vaches…

Bon, mais je ne vous dis pas tout, car il faut que je laisse à Marc l’occasion de vous embarquer dans sa passion de raconter les histoires de son village… On y va on embarque ? C’est le 8 mai à 14h30.

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