Ronan écrit des chansons de 300 pages

Parlez-nous un peu de vous

Un gars du terroir. D’aussi loin que j’ai pu remonter, mes origines se situent côté paternel à Plerguer, (1606), et côté maternel à Bazouges-sous-Hédé, (1713), des terre-neuvas de Saint-Servant et marins côté père et des paysans et tisserands côté mère, entre terre et mer. J’ai vécu à Hédé jusqu’à 14 ans, passé beaucoup de temps chez mes grands-Parents à Vignoc, au milieu des animaux et dans les champs, puis j’ai déménagé à Bécherel avant de partir à Nantes pour mes études. Je me sens fondamentalement Breton, même si non bretonnant. Je me souviens avoir pris option Gallo au collège Jacques Prévert de Romillé, avec Mme Bourges. J’ai la chance d’exercer le métier que je voulais faire à cinq ans, vétérinaire, à Tinténiac. Par la suite j’ai passé un diplôme d’ostéopathie animale, puis d’ostéopathie humaine.

J’ai également suivi des études de phytothérapie et d’aromathérapie, pour aller plus loin dans une discipline que j’ai intégré à ma pratique depuis quelques années. J’ai toujours soif d’apprendre et mes sujets de prédilection sont les médecines traditionnelles, qui m’ont emmenées en Mongolie, au Pérou et ailleurs, et les plantes et leurs utilisations. Je suis marié et père de deux petites filles, ce qui de loin représente le plus important à mes yeux.

Quel est votre rapport avec votre lieu de vie et ceux qui y vivent ?

Nous habitons Saint-Thual depuis dix ans, à la campagne. La Nature est une composante indispensable à notre équilibre. J’ai appris à connaître les habitants, d’abord de notre rue, puis les amitiés se sont créées et nous avons établis des relations fortes avec plusieurs familles. Nous aimons participer aux différentes manifestations du village, en organisons avec les associations où nous sommes membres, comme « Vivre ensemble, ici et là-bas » ou « Les doigts de fées ». Saint-Thual est un village avec une vie associative riche. Plus largement, nous aimons le mouvement culturel et humain qui se développe dans la région. Nous apprécions également la dimension écoresponsable que nous partageons avec beaucoup d’intervenants autour de chez nous. Et plus récemment, en septembre 2021, nous avons déménagé de Saint-Thual à Saint-Thual un domaine que nous cherchions depuis longtemps, avec des gîtes où nous souhaitons proposer un lieu de formation mais aussi de repos, dans un écrin de nature.

Comment en êtes-vous arrivé à cette activité ?

Depuis mon enfance et le festival de Hédé, j’ai toujours eu une facette artistique. À côtoyer des danseurs, des comédiens, des musiciens, des peintres et autres artistes dès l’enfance, ma mère en logeait durant la période du festival, cela a éveillé en moins un goût prononcé pour l’imaginaire et la création. Après, il a fallu trouver le médium adapté. J’ai essayé le théâtre, expérience intéressante mais peu concluante. La musique, que je pratique toujours occasionnellement autour d’une table avec les amis. L’écriture est un prolongement de la lecture dont je suis féru. J’ai d’abord écrit des journaux à mon adolescence, de la poésie, puis sont venues les chansons dans différents groupes de musique au sein desquels je chantais, enfin les nouvelles et les romans. Il y a peu, mon père m’a demandé pourquoi je n’écrivais plus de chanson. Je lui ai répondu que j’en écrivais toujours, mais qu’elles faisaient aujourd’hui trois cent pages.

Je mets dans mes romans ce que j’aime trouver dans mes lectures. J’aime m’émouvoir, être transporté par un récit, m’identifier aux personnages, apprendre sans m’ennuyer. Donc j’essaie d’apporter tous ces éléments dans mes histoires, après tout je reste mon premier lecteur. Pour mon premier roman, je me suis plongé dans le XIXe siècle, surtout le siège de Paris de 1870, et le chamanisme, pour le deuxième j’ai abordé les « j’teurs de sorts » des campagnes en étudiant, entre autres, les livres de Dominique Camus, un sociologue rennais. J’écris aussi des nouvelles, moins noires, où les souvenirs ressurgissent pour alimenter mon récit. Et depuis peu, par l’intermédiaire de mon éditeur, Noir’Edition, je me suis lancé dans l’écriture pour la jeunesse. Mon troisième roman, « Des coquelicots sur la banquise » est sorti en février 2021, l’univers change encore, j’y ai mis beaucoup de mes voyages. Une quête écologique pour un antihéros de Saint-Servan. Le prochain est en cours, mais notre installation récente ralentit un peu mon écriture. Ce sera cette fois de la science-fiction…

Mes livres sont disponibles sur le site de Noir’edition, chez tous les libraires sur commande, certains sur Amazon (Animal et Petites chroniques humaines, le recueil de nouvelles), ou en me demandant directement au 06.81.51.30.01 ou cognetronan@gmail.com

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