La gazette de BVBR n° 6 – Février 2025

Edito

Plus d’eau, plein d’eau, quel eau ?

La submersion c’est cette image de notre département à laquelle nous n’étions pas du tout préparés. Depuis 60 ans, la moitié des zones humides de la région ont été détruites, au profit d’une urbanisation ou d’une viabilisation agricole grandissante et les crues auxquelles nous avons assisté ces derniers jours en Ille-et-Vilaine ont pris des proportions que nous sommes très peu nombreux à avoir connues auparavant.

Décidément, nous en avons des histoires contradictoires avec l’eau ces dernières années dans notre région ! Entre 2022 et 2023, ce sont des périodes de sécheresse à répétition que nous avons subies au point de mettre les autorités en alerte, d’inquiéter l’ensemble des filières concernées par l’eau, de multiplier les injonctions à la sobriété et de provoquer des débuts de conflits d’usage. Pour la première fois, nombre d’entre nous ont réalisé que le robinet qui coule en abondance dans nos maisons pouvait s’arrêter comme cela arrive déjà chaque année dans plusieurs coins de France.

Depuis 2023 et jusqu’à ces derniers jours, c’est plutôt une overdose d’eau que nous subissons : rivières atmosphériques, mini tempêtes cycloniques, précipitations largement supérieures à la moyenne. On pourrait presque avoir la nostalgie du fameux crachin breton au regard de cette tempête pluvieuse qui traverse toutes les saisons depuis deux ans. Elle nous agace et semble ne plus pouvoir s’arrêter, nous offrant tout juste quelques pauses de lumière entre deux épisodes.

Pour le coup, la menace de pénurie d’eau est redevenue provisoirement un lointain souvenir. Les nappes phréatiques, les rivières, les retenues, tout débordent jusqu’à provoquer des crues historiques qui ont impacté des villes aussi importantes que Rennes, Guipry Messac et Redon. Tous les cours d’eau du département sont sortis de leur lit : la Vilaine, la Rance, Le Couesnon, l’Ille, la Seiche, le Meu mais aussi le Linon et ses affluents qui ont débordé par endroits, même s’il semble que les zones humides préservées et le travail de renaturation des méandres des cours d’eau effectué ces dernières années sur le territoire ait plutôt permis aux zones humides de mieux jouer leur rôle ici qu’ailleurs.

Ce mois ci une étude nous apprend qu’une dizaine de marques de bouteilles d’eau sont contaminées aux microplastiques dans des proportions qui dépassent les normes pour garantir notre santé. Il y a quelques mois, plusieurs autres eaux minérales révélaient des taux de concentration de PFAS,( substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées également appelées polluants éternels du fait de leur persistance dans l’environnement) bien supérieurs aux limites règlementaires et potentiellement nocives pour la santé humaine. Et pour couronner le tout, une étude nationale menée par UFC et générations futures nous apprend que ces polluants éternels sont désormais présents dans les eaux de 96% des communes de France. Cela s’ajoute bien sûr aux métabolites présents dans les eaux issues des nappes phréatiques et provenant des résidus de pesticides.

Pfiou… Voilà. C’est clair. C’est net. Le constat est sans appel. Nos modes de vie sont à l’origine de cette incroyable performance: celle de transformer la source de toute vie en un adversaire qui menace notre santé et notre bien être!!! Tel le miroir de nos relations ambivalentes au reste du monde, voila qui devrait bouleverser durablement notre rapport à l’eau. Il faut désormais s’en méfier aussi bien dans sa fonction vitale que lorsque son absence transforme nos champs en désert de poussière ou son abondance, nos villes en Venise non consenties. Le plus triste dans cette histoire est de réaliser que nous transmettrons ce triste héritage pour des décennies à des descendants pas encore nés !

Après avoir bien plombé l’ambiance de ce début d’année, (mais il faut bien appeler un chat un chat de temps en temps) il faut bien avouer qu’en ce début février à BVBR, nous sommes submergés de nouvelles réjouissantes: le marché ambulant s’ouvre doucement au monde de l’entreprise et nombre d’entreprises du territoire nous ouvrent leur porte pour être le point dépôt des commandes de leurs salarié le jeudi en fin de journée. Ils participent ainsi à renforcer et tisser des liens solides qui maillent notre territoire de solidarité, de bienveillance et d’interconnaissance. Les travaux de notre tiers lieux pour accueillir nos soirées guinguettes et nos autres évènements avancent plutôt bien, nous avons reçu de belles candidatures pour démarrer dès mars notre activité de maraichage solidaire, notre groupe d’entraide et de partage sur le réseau social a atteint les 10 000 membres, et bientôt le retour des randonnées de la GTBR pour découvrir les richesses de notre territoire (si la tempête s’arrête!).

Nous vous souhaitons un agréable mois de février: le marché est ouvert, notre agenda est en ligne. Si vous avez un peu de temps choisi que vous parvenez à sanctuariser dans votre vie trépidante, pensez à nous rejoindre dans cette belle aventure de BVBR, une dynamique 100% citoyenne et collective, 100% joyeuse, et 100% sympathique.

Corto Fajal
Président de BVBR

Vie de l’asso

Les dernières nouvelles du marché ambulant

Le marché ambulant, ce sont toujours 35 producteurs de votre territoire à portée de clic avec des livraisons tous les vendredis au plus près de chez vous (aujourd’hui 11 communes desservies). L’équipe bénévole avec notre fidèle camion aux couleurs de BVBR parcourt plus de 80 kms : départ des Serres à Québriac, cap vers le restaurant Comme à La Maison à la Chapelle-aux-Filzméens, puis le Café des voyageurs à Mesnil Roc’h, la Ferme du p’tit bois « Le Gué » à Meillac, Loutipi à Combourg, la mairie de Lanrigan, la Chèvrerie de la Poterie à Dingé, le bar « L’Olivier » à Tinténiac, les ruchers d’Anne-Sophie à Cardroc, le Village à Saint-Thual et pour finir le restaurant « L’île Ô saveurs » à Saint-Domineuc.

La p’tite dernière à nous avoir rejoints est Anne-Sophie qui nous a ouvert les portes de la Miellerie des ruchers de Bretagne Romantique située à Cardroc. Un grand merci à tous ces précieux partenaires qui œuvrent à leur façon pour la promotion des produits locaux sur notre territoire.

Et en ce début d’année, une grande nouveauté avec la possibilité de livraison directement auprès des entreprises, structures ou établissements scolaires qui en font la demande. Le lycée des métiers de Bel Air à Tinténiac a ouvert le bal : nous livrons désormais les commandes passées par le personnel directement sur leur lieu de travail.

Envie de nous rejoindre pour participer à cette aventure en tant que bénévole ? Il y en a pour tous les goûts et les disponibilités : mise à jour du portail, préparation des paniers, livraison des commandes ou suivi administratif.

Le tiers lieu recherche des occupants et partenaires

Nous allons très bientôt proposer des espaces à la location aux Serres. Divers lots seront disponibles en intérieur ou en extérieur.

  • Cinq bonnes raisons de nous rejoindre :
  • Le tiers-lieu est un espace citoyen qui fourmille déjà d’activités et d’initiatives
  • Nous disposons de près de 1460 m² intérieurs et extérieurs
  • C’est un lieu en pleine évolution dont vous pourrez être l’un des acteurs
  • Les Serres sont en plein réaménagement pour devenir un endroit où il fait bon se retrouver
  • Entreprendre seul c’est bien, mais à plusieurs c’est encore mieux

Alors si vous cherchez un espace pour développer ou pérenniser votre activité, si l’idée de rejoindre une dynamique citoyenne vous fait chaud au cœur, n’hésitez pas à nous contacter. Nous étudierons ensemble les possibilités selon vos besoins.

Vous êtes intéressé.e.s par l’une de nos propositions ? Cliquez ici

Dates à retenir en février

Vendredi 7/02 : Marché Ambulant

Vendredi 14/02 : Marché Ambulant

Vendredi 21/02 : Marché Ambulant

Dimanche 23/02 : Criée des coups de main à 10h

Vendredi 28/02 : Marché ambulant

Recettes du mois

Rien de tel qu’un réconfortant curry de légumes pour se redonner des couleurs et du soleil au coeur. Cette recette rapide et simple peut s’appliquer aux légumes que vous aimez et se décliner à l’infini.
Le curry d’épinards aux pois chiches

Ingrédients :

  • 500 g de pois chiches ( bocal)
  • 400g de tomates concassées ( ou fraîches en saison)
  • 40 cL de lait de coco
  • 300g d’épinards frais ou surgelés
  • 2cm de gingembre frais
  • 2 gousses d’ail
  • 1 petit oignon
  • 2 cuillères à soupe de curry
  • 1 cuillère à soupe de gingembre en poudre
  • 1 cuillère à café de cardamome verte( facultatif)
  • 1 cuillère à café de cumin en graines ou en poudre
  • huile d’olive, sel , poivre
  • basilic ou coriandre ou persil frais ( facultatif au moment de servir)

C’est ici pour la suite de la recette !

Brin de culture

Francis Hallé a sa vie durant contribué à changer le regard sur les arbres, ces géants énigmatiques, à nous apprendre à considérer les arbres comme de grands personnages vivants de notre monde commun. Ce botaniste-voyageur, dont les recherches conjuguent l’émerveillement et la précision de l’intime connaissance du végétal, se fait le témoin de la rencontre entre la science et le sensible. La flânerie proposée par les auteurs reste encore la meilleure façon de tirer des leçons avec cet éternel rêveur, la tête rivée vers les cimes ! – Le Génie de la Forêt, Vincent Zabus/Nicoby, paru le 22 janvier chez Albin Michel.

Deux autres BD viennent compléter notre escapade de branche en branche.
 

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