Au camp des Eclés, on mange local et bio

Le saviez-vous ? BVBR approvisionne les Éclaireuses Éclaireurs de France, ou encore les Éclés,  installés le temps d’un séjour à Saint-Domineuc. Deux fois par semaine, nous les livrons en légumes, œufs, fruits et autres produits du marché ambulant. Un hasard ? Pas tout à fait. Parmi les valeurs de ce mouvement de scoutisme qui gagne à être connu, figure l’écocitoyenneté. Apprendre à vivre en pleine nature, à se nourrir avec des produits de qualité que les jeunes cuisinent eux-mêmes dans leur coin de Pat’ (patrouille) en parfaite autonomie ou avec l’aide des encadrants pour les plus jeunes, fait partie de leur feuille de route. « Le choix d’une nourriture bio et locale est une démarche militante. Nous voulons favoriser les circuits courts pour contribuer à limiter les émissions de carbone. Tous les Eclés doivent tendre à cela, le respect de la nature est le fil conducteur des Eclés », explique Maude. Dans le camp « Plumes d’eau » de Saint-Domineuc, c’est Gaëlle, l’intendante du camp, qui a la lourde charge d’orchestrer le bon approvisionnement en nourriture de tous les groupes. Elle est accompagnée  pour cela par des parents volontaires qui se donnent le tour pour un coup de main de quelques jours chacun.

Maude, directrice du camp qui accueille 60 enfants de 6 à 14 ans pendant trois semaines, est tombée dedans à l’âge de 6 ans. Âgée aujourd’hui de 21 ans, elle encadre des camps depuis 3 ans déjà. Ce qui anime cette jeune femme engagée pour aller vers un monde meilleur ? : « Faire grandir les enfants et les jeunes dans la nature et en collectivité. Leur offrir de bons souvenirs et leur apprendre plein de choses, dont le vivre ensemble. »  Parmi les principes éducatifs chers aux Eclés, l’éducation par les pairs figure en bonne place : tous ont le souci de la transmission aux plus jeunes ou aux novices.  Selon Maude, étudiante à Sciences Po à Rennes, grandir avec les Eclés a contribué à forger ses valeurs « J’essaie d’être quelqu’un de bien dans le cadre des Eclés mais aussi dans ma vie de tous les jours », affirme-elle.

Jade, elle, est animatrice et référente des ados du camp. Contrairement à Maude, elle a découvert les Eclés tardivement, à son grand regret. Elle explique qu’elle  adore la solidarité qui est omniprésente . Elle me chante le refrain des Eclés qui, pour elle, résume tout à fait l’état d’esprit du camp : «  Ensemble on est mieux, on a du mal à se dire adieu, les scouts nous portent, nous transportent, nous font danser comme le feu ».

Quant à Lucie, 10 ans, ce qu’elle préfère, c’est la douche au jet ainsi que les grands jeux. A chaque camp, une thématique est choisie. Là, les jeunes apprennent à vivre comme au temps des Vikings. Ils s’initient à l’art du feu, fabriquent des cabanes et tout un tas de choses utiles dans la nature. Que du bonheur pour Lucie, très fière d’être louveteau tout comme Pétronille, qui nous a rejoints pendant la discussion.

A l’heure où la préservation de l’environnement est primordiale, rencontrer ces jeunes qui s’épanouissent autour de joies simples et en lien direct avec la nature fait chaud au cœur. Comme le dit Yves, propriétaire du terrain sur lequel résident les Eclés, « ce camp école, avec intégration de l’éducation à la citoyenneté et à l’environnement » contribue à fonder les générations à venir, porteuses de valeurs humanistes et respectueuses de notre cadre de vie.

Un nouveau défi pour BVBR

Approvisionner un camp de 75 personnes a été un vrai challenge pour la jeune association qu’est BVBR. Après avoir préparé leurs menus, les éclés nous ont communiqué la liste de tous les produits frais dont ils avaient besoin. De notre côté, nous avons mobilisé les producteurs et artisans du marché ambulant pour connaître leurs disponibilités et leurs tarifs avant de les proposer à l’équipe organisatrice du camp. Nous avons ensuite pu organiser les livraisons des fournisseurs, centralisées dans nos locaux à Québriac, puis des bénévoles se sont rendus deux fois par semaine au camp pour ravitailler les jeunes et leurs encadrants.

Une telle organisation nous a demandé du travail et une forte mobilisation de la part des bénévoles, mais nous en avons beaucoup appris. Cette expérience va nous permettre de diversifier nos débouchés pour ancrer la consommation locale auprès de publics variés, dont nous apprenons à connaître les spécificités.

Merci donc aux Éclaireurs pour leur sollicitation, à nos fournisseurs d’avoir accepté de participer à cette opération, ainsi qu’aux bénévoles qui ont su être présents et flexibles !

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